Kameman Genmaïshu

C'est un saké rare que vous avez là : un genmaï. En effet, le riz n'a pas été poli : on enlève tout de même la balle mais cela reste un riz brut. Ce dernier est cultivé selon une méthode géniale japonaise : Aïgamo. Pour les amoureux de la nature et des animaux, cela va vous plaire : une colonie de canard est élevée dans la rizière. Les canards se nourrissent des insectes et empêchent le développement des mauvaises herbes. Le riz, lui, bénéficie de cette cohabitation. La Brasserie Kameman Shuzo date de 1916 et a été créée par un médecin. Le docteur Chinju Takeda était souvent payé en sacs de riz pour ses consultations. Ne pouvant tout consommer, il décida de créer une brasserie de saké pour utiliser la matière première. Grâce à ses connaissances scientifiques, le docteur a pu produire de très bons sakés. En effet, la Brasserie est située à l'extrême sud ouest du Japon : le climat n'est donc pas totalement favorable à la production de saké. Ce Kameman Genmaïshu est très intéressant. Vous avez un mélange de miel, de fruits secs, des agrumes et d'herbes séchées. 

Conseil de dégustation : Il peut être bu à différentes températures : de frais à à température ambiante (17-20°). Même si le riz n'est pas poli, il y a une sucrosité et une belle complexité. Cela peut très bien se marier avec des tartes aux fruits (tarte tatin, tarte au citron). Voir pourquoi pas avec un foie gras ! 

Conservation : 5 ans fermé en cave et 4 semaines au moins ouvert au frigidaire.

© Patrick Herreyre / 111 Sakés à ne pas manquer, Éditions Emons